Haffid s’est hissé en finale du tableau 1800 de Libourne.
Cette saison, Haffid a bousculé la hiérarchie régionale. Sa progression a été phénoménale, un gain de plus de 700 points en neuf mois. Il n’est pas un de ces anciens 15 reclassé artificiellement 8 après quelques années d’arrêt. Lui est un vrai débutant, sa progression était réelle.
Il s’est entraîné aux Coqs Rouges sept jours sur sept pendant toute la saison. Environ mille heures. Résultat : une palette technique unique en son genre en picot long. À la table, il ferme le jeu sur les trois quarts de la largeur. Son touché en bloc, en particulier ses orientations très fines de la palette, lui permet de réagir à la vitesse de l’éclair, sans se déplacer. Simplement en tendant le bras. Il « n’a pas de coude » et ne peut être pris de vitesse. Ça ne laisse à l’adversaire que trois options :
1 – s’il parvient à le déborder malgré tout par l’angle Coup droit, c’est avec une balle trop lente car pré-picotée. Haffid l’accueille tranquillement avec un top coup droit définitif (de niveau 15).
2 – s’il tente de rester sur le revers d’Haffid, il se fait défoncer par des blocs actifs au picot long dans les angles. Et quand je dis blocs actifs, je veux dire des balles d’attaque d’une qualité que je n’ai vue chez aucun autre joueur picot long de niveau régional.
3 – si l’adversaire est 18 ou plus, il est capable de repousser Haffid en l’attaquant en top spin sur son Revers. Mais Haffid recule et fait jeu égal en défense chop sur Top.
Si Haffid pouvait persévérer (ce qui n’est hélas pas le cas pour des raisons professionnelles), il serait 18 en quelques mois avec ce jeu. Son seul point faible est son absence d’endurance. Dès les quarts de finale d’un tournoi, il est épuisé et ne joue plus qu’à 50 %.